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  • : SETH Survivalisme
  • : Avec la multiplication des risques naturels, conflictuels ou économiques, tout peut arriver à n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. Pourtant même la pire des situations peut être surmontée si l’on a pris le temps de l’anticiper, d’y réfléchir, de chercher des solutions et des parades. Parcourez ces pages dans l’ordre chronologique, ou par thèmes, et découvrez comment faire face à une catastrophe. Ne soyez pas la victime, devenez le survivant !
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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 09:24

SECTION 7

ABRIS

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47. Le type d.abri que vous pouvez construire dépend de votre environnement et de l.équipement que vous transportez avec vous. On peut construire un abri aussi bien en région boisée ou en rase campagne que dans les zones nues. Ce sont les régions boisées qui se prêtent le mieux à la construction d.abris. Alors que les zones nues n.offrent qu.un seul matériau de construction, la neige, les régions boisées fournissent du bois de construction et du bois de chauffage et permettent de se dissimuler et de se protéger contre le vent.

48. Pour construire des abris de glace ou de neige, il faut généralement des outils comme une scie à glace ou un couteau à neige. Il faut aussi beaucoup de temps et d.énergie pour construire ce type d.abri. Veillez à la bonne ventilation des abris clos, en particulier si vous avez l.intention d.y faire un feu. Dans la mesure du possible, bloquez l.entrée de l.abri, de façon que la chaleur ne puisse s.en échapper ni le vent s.y engouffrer. Utilisez pour ce faire un sac à dos ou un bloc de neige. Ne construisez pas votre abri plus grand que nécessaire, vous réduirez ainsi l.espace à chauffer. Par temps froid, l.erreur fatale consiste à construire un abri si vaste qu.il favorise la déperdition plutôt que la conservation de la chaleur corporelle. Veillez à ce que la surface de l.abri soit restreinte.

49. Ne dormez jamais à même le sol. Étendez des branches de pin, de l.herbe ou une autre matière isolante sur le sol, pour l.empêcher d.absorber votre chaleur corporelle.

50. Éteignez toujours le poêle ou la lampe avant de vous endormir. La présence d.un feu qui se consume dans un abri non ventilé peut entraîner une intoxication par le monoxyde de carbone. Le monoxyde de carbone est un ennemi sournois. Il est incolore et inodore. Toute flamme nue peut produire du monoxyde de carbone. Vérifiez toujours que la ventilation est suffisante. Même dans un abri bien ventilé, il arrive qu.une combustion incomplète soit responsable d.une intoxication par le monoxyde de carbone. Généralement, la victime ne présente aucun symptôme. L.inconscience et la mort peuvent survenir sans avertissement. Il arrive toutefois, dans certains cas, que le sujet ressente une pression au niveau des tempes, ait une sensation de brûlure aux yeux, des maux de tête, un pouls fort, ou éprouve de la somnolence ou des nausées. Le seul signe visible d.une intoxication par le monoxyde de carbone est la coloration rouge cerise des tissus des lèvres, de la bouche et de l.intérieur des paupières. Si vous présentez l.un de ces symptômes, sortez immédiatement à l.air frais.

51. Il existe plusieurs types d.abris de fortune qui peuvent être construits ou utilisés rapidement. Beaucoup utilisent la neige en guise de matériau isolant.

NOTE

Dans les froids extrêmes, évitez d.utiliser des structures métalliques, par exemple le fuselage d.un avion, en guise d.abri. Le métal évacuerait à l.extérieur de l.abri le peu de chaleur que vous réussiriez à

CAVERNE CREUSÉE DANS LA NEIGE

52. La caverne creusée dans la neige (figure 15-4) est un excellent abri en raison des propriétés isolantes de la neige. Rappelez-vous que la construction de ce type d.abri demande du temps et de l.énergie, et risque de vous faire transpirer. Vous devez d.abord trouver un amoncellement de neige d.environ 3 m dans lequel vous pourrez creuser. Pendant la construction de l.abri, assurez-vous que le plafond est voûté, ce qui accroît sa résistance et facilite l.écoulement de la neige fondue le long des parois. La surface sur laquelle vous dormirez doit être surélevée par rapport à l.entrée. Faites en sorte qu.elle soit séparée des murs de la caverne ou creusez un petite tranchée entre la surface de couchage et le mur. Vous éviterez ainsi que la neige, en fondant, vous mouille ou mouille votre équipement. Il est particulièrement important de construire une surface de couchage s.il existe une bonne source de chaleur dans la caverne. Vérifiez que le toit est suffisamment élevé pour vous permettre de vous asseoir sur cette surface. Fermez l.entrée avec un bloc de neige ou d.autres matériaux et utilisez la surface plus basse de l.entrée pour préparer les repas. Les murs et le plafond doivent avoir au moins 30cm d.épaisseur. Installez un puits de ventilation. Si vous ne trouvez pas d.amoncellement de neige assez volumineux pour y creuser une caverne, vous pouvez avoir recours à une variante qui consiste à entasser de la neige jusqu.à formation d.une butte suffisamment grosse pour y creuser.

TRANCHÉE DANS LA NEIGE

53. Ce type de construction (figure 15-4) permet de trouver refuge en dessous du niveau de la neige et du vent et d.utiliser les propriétés isolantes de la neige. Si la neige est tassée là où vous vous trouvez, coupez des blocs de neige et faites-en une couverture. Si c.est impossible, utilisez un poncho ou un autre matériau. Ne prévoyez qu.une seule entrée et utilisez un bloc de neige ou un sac à dos en guise de porte.

ABRI COMPOSÉ DE BLOCS DE NEIGE ET D.UN PARACHUTE

54. Utilisez des blocs de neige pour construire les parois et un parachute en guise de couverture (figure 15-4). Si les chutes de neige sont abondantes, vous devrez déneiger régulièrement la couverture en toile de parachute pour l.empêcher de s.affaisser.

MAISON DE NEIGE OU IGLOO

55. Dans certaines régions, les autochtones ont souvent recours à ce type de construction (figure 15-4) comme abri de chasse et de pêche. C.est un bon abri, mais il faut un certain entraînement pour arriver à le construire. Il faut en outre se trouver dans une région où il est possible de couper des blocs de neige et avoir l.équipement voulu pour le faire (scie ou couteau à neige).

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Figure 15-4 : Maisons de neige

ABRI EN APPENTIS

56. La méthode de construction de cet abri est la même que dans les autres types d.environnement; il est toutefois recommandé d.entasser de la neige autour de l.abri pour mieux l.isoler (figure 15-5).

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Figure 15-5 : Abri en appentis fait de matériaux naturels

ABRI FORMÉ D.UN ARBRE TOMBÉ

57. Pour construire cet abri, trouvez un arbre tombé et creusez la neige qui se trouve dessous (figure 15-6). À cet endroit, la couche neigeuse ne sera pas épaisse. Si vous devez enlever des branches à .intérieur, utilisez-les pour tapisser le sol.

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Figure 15-6 : Abri formé d.un arbre tombé

ABRI CREUSÉ DANS LA NEIGE AU PIED D.UN ARBRE

58. Creusez la neige sous un gros arbre qui vous paraît convenable. La fosse devra être moins rofonde à proximité de la base de l.arbre. Utilisez les branches coupées pour tapisser l.abri et un tapis de sol comme couverture, de façon que la neige qui recouvre l.arbre ne tombe pas à l.intérieur de l.abri. Si l.abri est bien construit, vous pouvez avoir une visibilité de 360 degrés (figure 5-12, chapitre 5).

RADEAU DE SAUVETAGE POUR 20 PERSONNES

59. C.est le radeau de sauvetage standard qui se trouve à bord des appareils de l.Armée de l.air américaine dans les opérations de survol maritime. Vous pouvez vous en faire un abri. Toutefois, ne laissez pas de grandes quantités de neige s.accumuler sur la couverture. Installé en zone découverte, ce type d.abri peut en outre être facilement repéré par un aéronef survolant les lieux.

SECTION 8

FEU

60. Le feu est d.une importance cruciale par temps froid. Il permet non seulement de préparer les aliments, mais aussi de se tenir au chaud et de faire fondre la neige ou la glace pour obtenir de l.eau. C.est en outre une grande source de réconfort sur le plan psychologique, car il vous aide à envisager votre situation avec un peu plus de sérénité.

61. Utilisez les techniques décrites au chapitre 7 pour préparer et allumer votre feu. Si vous êtes en territoire ennemi, rappelez-vous que la fumée, l.odeur et la lumière dégagées par le feu risquent de révéler votre présence. La lumière est réfléchie par les arbres ou les rochers environnants, aussi même une lumière indirecte est-elle source de danger. Par temps froid et calme, la fumée s.élève en général verticalement, ce qui en fait une véritable balise pendant le jour; la nuit, toutefois, l.odeur de la fumée est moins perceptible. Lorsque le temps est plus doux, en particulier en région boisée, la fumée rampe généralement sur le sol; elle est donc moins visible pendant le jour, mais son odeur se propage plus facilement.

62. Si vous vous trouvez en territoire ennemi, coupez les branches maîtresses les plus basses d.un arbre, plutôt que l.arbre en entier, pour obtenir du bois de chauffage. Les arbres tombés sont faciles à repérer du haut des airs.

63. Tous les types de bois sont combustibles, mais certains font plus de fumée que d.autres. Les conifères, par exemple, qui renferment de la résine et du goudron, produisent une fumée plus abondante et plus foncée que les arbres à feuilles caduques.

64. Dans les hautes régions montagneuses de l.Arctique, les matériaux pouvant servir de combustibles sont rares. Vous trouverez peut-être de l.herbe et de la mousse, mais très peu. La quantité de combustible disponible augmente à mesure que l.altitude diminue. Vous trouverez peut-être des saules arbustifs et de petites épinettes rabougries au-delà de la limite des arbres. Sur la glace de mer, il semble n.y avoir pas le moindre combustible. Le bois flotté ou les corps gras pourraient être les seuls combustibles à la portée d.un survivant sur les côtes dénudées des régions arctique et subarctique.

65. Voici les combustibles qui sont abondants dans la zone de végétation :

a. On trouve facilement des épinettes dans les régions intérieures. Comme l.épinette est un conifère, elle dégage beaucoup de fumée lorsqu.elle brûle au printemps et en été. Toutefois, elle dégage très peu de fumée vers la fin de l.automne et en hiver.

b. Le mélèze laricin est lui aussi un conifère. Dans la famille du pin, il est le seul à perdre ses aiguilles en automne. On risque alors de le confondre avec une épinette morte, mais ses branches dénudées sont porteuses de nombreux bourgeons et cônes. Le bois du mélèze laricin fait beaucoup de fumée lorsqu.il

brûle, il est donc idéal à des fins de signalisation.

c. Les bouleaux sont des arbres à feuilles caduques qui se consument rapidement et produisent beaucoup de chaleur, comme s.ils étaient imbibés d.huile ou de pétrole. Les bouleaux poussent généralement à proximité des cours d.eau et des lacs, mais on en trouve parfois en petit nombre en terrain plus élevé et à distance de l.eau.

d. Le saule et l.aulne poussent dans les régions arctiques, habituellement dans les zones marécageuses ou à proximité des cours d.eau et des lacs. Leur bois brûle rapidement et produit beaucoup de chaleur, mais peu de fumée.

66. La mousse séchée, l.herbe et le saule arbustif sont d.autres matériaux qui peuvent servir de combustibles. On en trouve habituellement en abondance dans la toundra (plaine rase dépourvue d.arbres), à proximité des cours d.eau. Il est possible de ralentir la combustion et d.accroître l.efficacité du combustible en réunissant ensemble ou en tordant les herbes ou d.autres types de végétation arbustive, de manière à former une grosse masse solide.

67. Si vous avez à votre disposition du carburant ou de l.huile provenant d.un véhicule ou d.un avion accidenté, utilisez-les comme combustibles. Laissez le carburant entreposé dans le réservoir, et ne retirez la quantité dont vous avez besoin qu.au fur et à mesure. L.huile congèle à des températures extrêmement basses, il est donc recommandé de l.extraire du véhicule ou de l.aéronef pendant qu.elle est encore chaude, à la condition qu.il n.y ait aucun risque d.explosion ou d.incendie. Si vous n.avez aucun contenant, laissez l.huile se vidanger sur la neige ou la glace. Recueillez-la ensuite au gré de vos besoins.

MISE EN GARDE

Par temps très froid, il faut éviter de mettre la peau en contact avec du pétrole, de l.huile ou des lubrifiants. L.état liquide de ces produits est trompeur, car ils peuvent provoquer des gelures.

68. Il est facile de faire brûler avec une allumette certains produits à base de plastique, comme les cuillers pour repas individuels, les visières de casques, le logement des visières et le caoutchouc mousse alvéolé. Ces produits brûleront aussi pendant suffisamment longtemps pour aider à allumer un feu. Une cuillère en plastique, par exemple, mettra environ 10 minutes à se consumer.

69. Dans les régions très froides, il n.est pas sans danger d.utiliser un feu, que ce soit pour se réchauffer ou pour cuire les aliments. Ainsi :

a. Il arrive que le feu se consume sous la surface du sol pour refaire surface dans les environs. Il est donc déconseillé d.allumer un feu trop près d.un abri.

b. Dans les abris de neige, la chaleur excessive fera fondre la couche isolante de neige qui peut également vous servir de camouflage.

c. Il y a risque d.intoxication par le monoxyde de carbone si l.on allume un feu à l.intérieur d.un abri mal ventilé.

d. Une personne désireuse de se réchauffer ou de sécher ses vêtements risque de se montrer imprudente et de brûler ou de roussir ses vêtements ou son équipement.

e. En fondant, la neige qui sert de couverture risque de vous mouiller, de vous enterrer, vous et votre équipement, et éventuellement d.éteindre le feu.

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Figure 15-7 : Feu/poêle pour cuire les aliments

70. Règle générale, il convient d.utiliser un certain type de poêle et un petit feu pour cuire les aliments. Le poêle de fortune de la figure 15-7 convient tout particulièrement dans l.Arctique. Il est facile à fabriquer, au moyen d.une boîte en fer blanc, et il aide à conserver le combustible. La chaleur dégagée par un lit de braises brûlantes est idéale pour la cuisson des aliments. Pour que les braises se disposent de façon uniforme, il faut entrecroiser le bois de chauffage. Une simple perche appuyée sur un bâton à extrémité fourchue permet aussi de maintenir un contenant à cuisson au-dessus d.un feu.

71. Une chandelle fournit à elle seule suffisamment de chaleur pour réchauffer un abri clos. En territoire ennemi, un petit feu de la taille d.une main d.homme convient parfaitement. Il demande très peu de combustible, mais produit énormément de chaleur et est suffisamment chaud pour réchauffer des liquides.

SECTION 9

EAU

72. Les sources d.eau sont abondantes dans les régions arctiques et subarctiques. La provenance de l.eau et la façon de l.obtenir varient selon l.endroit et la saison de l.année.

73. Dans les régions arctique et subarctique, les sources d.eau sont plus salubres qu.ailleurs en raison des conditions climatiques et environnementales. Il est cependant recommandé de toujours purifier l.eau avant de la consommer. Pendant les mois d.été, les lacs d.eau douce, les ruisseaux, les étangs, les rivières et les sources sont autant de sources naturelles d.eau. L.hiver, l.eau des étangs et des lacs peut être un peu stagnante, mais elle est tout de même utilisable. Les eaux courantes des ruisseaux, des rivières et des sources bouillonnantes sont généralement potables.

74. L.eau de surface brunâtre que l.on trouve dans la toundra en été est une autre bonne source d.approvisionnement. Il peut toutefois s.avérer nécessaire de filtrer l.eau avant de la purifier.

75. Pour obtenir de l.eau, vous pouvez faire fondre de la glace d.eau douce et de la neige. Attendez toutefois qu.elles soient complètement fondues avant de les porter à la bouche. En tentant de faire fondre dans votre bouche la glace ou la neige, vous risqueriez de perdre votre chaleur corporelle et de subir des lésions internes dues au froid. En mer, si vous vous trouvez à proximité de la banquise, vous pouvez faire fondre cette ancienne eau de mer pour obtenir de l.eau. En effet, la salinité de la glace de mer diminue avec le temps. Ce type de glace est reconnaissable à ses coins arrondis et sa couleur bleuâtre.

76. Vous pouvez avoir recours à votre chaleur corporelle pour faire fondre la neige. Mettez la neige dans un sac à eau que vous installerez entre vos couches de vêtements. C.est un procédé qui prend du temps, mais auquel on peut avoir recours lors des déplacements ou en l.absence de feu.

77. Si vous pouvez faire fondre de la glace ou de la neige, choisissez de préférence la glace. Une tasse de glace donne plus d.eau qu.une tasse de neige. La glace fond en outre plus vite que la neige. Vous pouvez faire fondre la glace ou la neige dans un sac à eau, un sac à ration individuelle, une boîte en fer blanc ou un récipient improvisé placés à proximité d.un feu. Mettez d.abord une petite quantité de glace ou de neige dans le contenant, puis ajoutez-en à mesure que la glace ou la neige fond.

78. On peut également mettre de la glace ou de la neige dans un sac en matière poreuse suspendu près d.un feu. Il faut alors installer un récipient sous le sac pour recueillir l.eau. 79. Par temps froid, ne buvez pas trop de liquides avant d.aller au lit. Vous vous exposerez davantage au froid et dormirez moins bien si vous devez vous extraire de votre sac de couchage bien chaud en pleine nuit pour aller uriner.

80. Une fois que vous aurez réussi à vous procurer de l.eau, gardez-la près de vous pour éviter qu.elle ne congèle de nouveau. Évitez en outre de remplir votre gourde à ras bords. L.eau gèlera moins facilement si elle peut ballotter dans le contenant.

SECTION 10

NOURRITURE

81. Il y a plusieurs sources de nourriture dans les régions arctique et subarctique. Encore une fois, la nature de ces aliments . poisson, animal, oiseau ou plante . et la facilité avec laquelle on peut se les procurer dépendent de la période de l.année et de l.endroit où l.on se trouve.

POISSONS

82. Pendant les moins d.été, on trouve facilement du poisson et d.autres formes de vie aquatique dans les eaux côtières, les cours d.eau et les lacs. Utilisez les techniques décrites au chapitre 8 pour attraper du poisson.

83. Les eaux côtières de l.Atlantique Nord et du Pacifique Nord sont riches en poissons et fruits de mer. On trouve facilement des crevettes, des buccins, des palourdes, des huîtres et des crabes. Dans les régions où l.amplitude de la marée est très marquée, les crustacés et les coquillages sont abondants à marée basse. Creusez le sable des battures. Examinez les cuvettes de marée et les récifs du littoral. Dans les zones où l.amplitude de la marée est minime, il arrive souvent que la tempête rejette des crustacés et des coquillages sur la grève.

84. Les oeufs de l.oursin, qui vit dans les eaux entourant les îles Aléoutiennes et le sud de l.Alaska, sont d.excellents aliments. Recherchez les oursins dans les cuvettes de marée. Pour briser la coquille, placez-la entre deux pierres. Les oeufs sont d.un jaune vif.

85. Les poissons et les .ufs de poissons des eaux du Nord sont pour la plupart comestibles. La chair du requin du Groenland et les .ufs des chabots font exception.

NOTE

Ne gaspillez pas du combustible pour faire fondre de la glace ou de la neige lorsqu.il est possible d.obtenir de l.eau potable d.autres sources.

86. Les bivalves, comme les palourdes et les moules, ont généralement un goût plus agréable que les coquillages ressemblant à des escargots, comme les bigorneaux et les buccins.

87. L.holoturie (ou concombre de mer) est un autre animal marin comestible. À l.intérieur de son corps, cinq longs muscles blancs ont un goût qui rappelle celui de la palourde.

88. Au début de l.été, l.éperlan fraye dans la zone de déferlement. Il est si abondant qu.on peut parfois le récolter avec les mains.

89. Au milieu de l.été, on trouve souvent des .ufs de hareng sur les algues. Les longues algues brunes en forme de rubans appelées laminaires et d.autres algues de plus petite taille qui poussent parmi les rochers du littoral sont également comestibles.

ANIMAUX DE LA BANQUISE

90. L.ours polaire est présent dans pratiquement toutes les régions côtières arctiques, mais rarement à l.intérieur des terres. Évitez-le autant que possible, car c.est le plus dangereux des ours. C.est un chasseur adroit et infatigable, doté d.une bonne vision et d.un odorat exceptionnel. Si vous devez tuer un ours polaire pour vous nourrir, approchez-le avec prudence. Visez le cerveau; logée ailleurs, il est rare que la balle tue l.animal. Il faut toujours cuire la viande d.ours polaire avant de la consommer.

91. La viande de phoque est l.une des meilleures viandes disponibles. Vous devrez toutefois faire preuve d.une habileté remarquable pour vous approcher d.un phoque assez près pour le tuer. Au printemps, les phoques lézardent souvent sur la glace à proximité de leur trou d.air. Ils lèvent cependant la tête toutes les 30 secondes environ, guettant leur ennemi, l.ours polaire.

92. Pour approcher un phoque, procédez comme les Inuits : tenez-vous à distance sous le vent, puis approchez-vous prudemment pendant qu.il dort. S.il bouge, arrêtez-vous et imitez les mouvements du phoque en vous étendant à plat sur la glace et en bougeant la tête de haut en bas tout en agitant légèrement le corps. Approchez-vous du phoque en vous présentant de profil et en gardant les bras collés contre le corps de façon à ressembler le plus possible à un phoque. À proximité du trou d.air, la glace est généralement lisse et inclinée, aussi le phoque risque-t-il de glisser à l.eau au moindre mouvement. Essayez donc de vous approcher à une distance de 22 à

MISE EN GARDE

La moule noire, mollusque courant dans le Grand Nord, pourrait être toxique en toute saison. Les toxines que l.on trouve parfois dans les tissus de cette moule sont aussi dangereuses que la strychnine.

MISE EN GARDE

Ne mangez jamais le foie de l.ours polaire, car il contient de la vitamine A en concentration toxique. 45 m du phoque et de le tuer instantanément (visez le cerveau). Tentez ensuite d.atteindre le phoque avant qu.il ne glisse dans l.eau. En hiver, un phoque mort flottera généralement à la surface de l.eau, mais il est difficile de l.en retirer.

93. Évitez que la graisse et la peau du phoque n.entrent en contact avec une écorchure ou une lésion cutanée. Vous risqueriez de souffrir du « doigt du chasseur de phoque », réaction caractérisée par un .dème important des mains.

94. Rappelez-vous que là où il y a des phoques, il y a habituellement des ours polaires et qu.il est déjà arrivé que ces derniers poursuivent et tuent des chasseurs de phoques.

95. On trouve des porcs-épics dans les régions subarctiques méridionales, là où il y a des arbres. Les porcs-épics se nourrissent d.écorce; si vous trouvez des troncs d.arbre dont l.écorce a été arrachée, il y a probablement des porcs-épics dans les environs.

96. Les lagopèdes, les hiboux et chouettes, les geais du Canada, les tétras et les corbeaux sont les seuls oiseaux qui demeurent dans l.Arctique pendant l.hiver. Ils sont rares au nord de la limite des arbres. Les lagopèdes, les hiboux et les chouettes sont aussi bons à manger que les autres gibiers à plumes. Les corbeaux sont trop maigres pour qu.il vaille la peine de les attraper. Les lagopèdes, qui changent de couleur selon l.environnement, sont difficiles à repérer. Les lagopèdes des rochers se déplacent par paires, et il est facile de s.en approcher. Les lagopèdes des saules vivent parmi les bouquets de saules dans les terres basses. Ils se regroupent en larges bandes, et on peut facilement les prendre au piège. Pendant les mois d.été, tous les oiseaux de l.Arctique ont une période de mue pendant laquelle ils sont incapables de voler et sont faciles à attraper. Utilisez l.une des techniques décrites au chapitre 8 pour les attraper.

97. Il est recommandé de dépouiller et de dépecer le gibier pendant qu.il est encore chaud. Si vous n.avez pas le temps de dépouiller le gibier, retirez-en au moins les entrailles, les glandes à musc et les organes génitaux avant de le conserver. Si le temps le permet, coupez la viande en portions utilisables que vous congèlerez séparément de façon à pouvoir prélever la quantité dont vous aurez besoin. N.enlevez jamais la graisse des animaux, sauf dans le cas du phoque. Pendant l.hiver, le gibier gèle très rapidement s.il est laissé à l.extérieur. Pendant l.été, vous pouvez le conserver dans un trou creusé dans la glace souterraine.

PLANTES

98. Bien que les plantes poussent en grand nombre dans la toundra pendant les mois d.été, elles sont toutes de petite taille comparativement à celles des climats plus chauds. Le saule et le bouleau de l.Arctique, par exemple, sont des arbustes plutôt que des arbres. On trouvera ci-après une liste de certaines des plantes alimentaires que l.on peut trouver dans les régions arctique et subarctique (se reporter à l.annexe B pour une description de ces plantes).

PLANTES ALIMENTAIRES DE L.ARCTIQUE

• ronce arctique

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• saule arctique

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• raisin d.ours

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• canneberge (commune)

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• camarine (noire)

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• pissenlit

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• claytonie

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• épilobe (à feuilles étroites)

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• lichen d.Islande

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• populage (des marais)

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• lichen du caribou

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• lichen tripe-de-roche

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• nénuphar

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Figure 15-8 : Plantes ailimentaires de l.Arctique

99. Certaines plantes qui poussent dans les régions arctique et subarctique sont toxiques (voir l.annexe C). Ne consommez que les plantes que vous savez comestibles. Dans le doute, ayez recours au Test universel de comestibilité, décrit au chapitre 9, figure 9-5.

SECTION 11

DÉPLACEMENTS

100. À titre de survivant ou de fugitif dans une région arctique ou subarctique, vous ferez face à de nombreux obstacles. L.endroit où vous vous trouverez et l.époque de l.année détermineront la nature de ces obstacles et les dangers inhérents à ceux-ci. Dans vos déplacements, respectez les règles suivantes :

a. Évitez de vous déplacer pendant un blizzard.

b. Soyez prudent lorsque vous vous engagez sur une mince couche de glace. Allongez-vous sur le sol pour répartir votre poids et rampez.

c. Traversez les cours d.eau lorsque le niveau de l.eau est au plus bas. Sous l.action normale du gel et du dégel, le niveau d.un cours d.eau peut varier de 2 à 2,5 m par jour. Cette variation peut se produire à tout moment de la journée, selon la distance qui sépare le cours d.eau d.un glacier, la température et le type de terrain.

Tenez compte de ce facteur lorsque vous décidez de bivouaquer près d.un cours d.eau.

d. L.air limpide de l.Arctique rend difficile l.évaluation des distances; le plus souvent, on sous-évalue les distances plutôt que l.inverse.

e. Ne vous déplacez pas dans des conditions de « voile blanc ». L.absence de teintes contrastantes ne permet pas d.évaluer la nature du terrain.

f. Traversez toujours les ponts de neige perpendiculairement à l.obstacle qu.ils enjambent. Vérifiez la solidité du pont en piquant la neige devant vous du bout d.un bâton ou en vous servant d.un piolet. Répartissez votre poids en rampant ou en portant des raquettes ou des skis.

g. Bivouaquez tôt afin d.avoir tout le temps voulu pour bâtir un abri.

h. Pensez que les rivières gelées ou non sont des voies de déplacement. Il arrive toutefois que dans certaines rivières apparemment gelées, la glace soit molle ou absente par endroits, ce qui rend très difficiles, voire impossibles, les déplacements à pied, en ski ou en traîneau.

i. Portez des raquettes si le sol est recouvert de neige. Il est difficile de se déplacer dans 30 cm de neige ou plus. Si vous n.avez pas de raquettes, fabriquez-vous en une paire avec du bois de saule, des bandes de tissu, du cuir ou tout autre matériau approprié.

101. Il est presque impossible de se déplacer sans raquettes ou sans skis lorsque la neige est profonde. Lorsque vous allez à pied, vous laissez des traces bien nettes pour tout poursuivant. Si vous devez marcher dans une épaisse couche de neige, évitez les cours d.eau : la neige, par son action isolante, pourrait avoir empêché l.eau de geler. Sur un terrain accidenté, évitez les endroits qui présentent des risques d.avalanche. Lorsque vous traversez une telle région, faites le tôt le matin. Sur les arêtes, la neige s.accumule du côté sous le vent formant des saillies appelées corniches. Ces corniches dépassent souvent de beaucoup l.arête; elles peuvent s.effondrer lorsqu.on y met le pied.

SECTION 12

LA MÉTÉO

102. Plusieurs signes permettent de prédire les changements météorologiques.

VENT

103. Pour connaître la direction du vent, laissez tomber quelques feuilles ou des brins d.herbe, ou observez la cime des arbres. La direction du vent vous permet de prédire le type de temps qu.il fera bientôt. Des sautes de vent indiquent une instabilité atmosphérique et un changement probable du temps.

NUAGES

104. Les nuages prennent des formes et des aspects qui varient. Une connaissance générale des nuages et des conditions atmosphériques qui leur sont associées peut vous aider à prédire le temps. Voir .annexe G à ce sujet.

ÉLÉVATION DE LA FUMÉE

105. Une fumée qui s.élève en une mince colonne est annonciatrice de beau temps, alors qu.une fumée qui s.élève à peine ou qui « s.aplatit » est signe de mauvais temps.

OISEAUX ET INSECTES

106. Les oiseaux et les insectes volent plus près du sol lorsque l.air est lourd et chargé d.humidité, c.est alors signe qu.il y a risque de pluie. La plupart des insectes deviennent plus actifs avant une tempête, mais chez les abeilles, un regain d.activité annonce le retour du beau temps.

ZONE DE BASSE PRESSION

107. Des vents imperceptibles ou qui se déplacent lentement et un air lourd et humide signalent souvent une zone de basse pression (dépression). Ce phénomène annonce du mauvais temps qui durera probablement plusieurs jours. On peut « entendre » et « sentir » une dépression. L.air humide et immobile accentue davantage les odeurs de la nature que des conditions de haute pression. Les sons sont également plus nets; ils se déplacent plus loin dans des conditions de basse pression que dans des conditions de haute pression.

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Published by seth-survivalisme - dans Habitat