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  • : SETH Survivalisme
  • : Avec la multiplication des risques naturels, conflictuels ou économiques, tout peut arriver à n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. Pourtant même la pire des situations peut être surmontée si l’on a pris le temps de l’anticiper, d’y réfléchir, de chercher des solutions et des parades. Parcourez ces pages dans l’ordre chronologique, ou par thèmes, et découvrez comment faire face à une catastrophe. Ne soyez pas la victime, devenez le survivant !
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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 10:34

SECTION 4

 

BLESSURES AUX OS ET AUX ARTICULATIONS

 

59. En situation de survie, on peut être exposé à des lésions osseuses et articulaires, comme des fractures, des luxations et des entorses.

 

LES FRACTURES

 

60. Il y a, en gros, deux types de fractures : les fractures ouvertes et les fractures fermées. Dans le cas des fractures ouvertes, l.os fait saillie à travers la peau et la fracture s.aggrave d.une plaie ouverte. Après avoir réduit la fracture, traitez la plaie comme toute autre plaie ouverte.

 

61. La fracture fermée ne présente pas de plaie ouverte. Suivez les directives pour

immobiliser la fracture, réduisez-la puis immobilisez le membre dans une attelle.

 

62. Les signes et les symptômes de la facture sont la douleur, la sensibilité à la pression, le changement de coloration de la peau, l.enflure déformante, la perte de fonction et la crépitation (bruit ou sensation causés par le frottement des fragments osseux l.un contre l.autre).

 

63. Parmi les risques que présente une fracture figurent la compression ou la rupture d.un vaisseau sanguin ou d.un nerf. En raison de ce danger, il est recommandé de manipuler le moins possible le membre fracturé et de ne le faire qu.avec le plus grand soin. Si vous remarquez que la région située sous la fracture s.engourdit, se tuméfie, devient froide au toucher ou pâlit et que la victime manifeste des signes de l’état de choc, c.est probablement qu.un vaisseau sanguin de gros calibre a été sectionné. Il faut donc stopper l.hémorragie interne. Gardez la victime en état de choc au repos et remplacez les liquides corporels qu.elle aura perdus.

 

64. Il faut souvent maintenir une traction sur le membre au cours du processus

d.immobilisation et de guérison. On peut efficacement exercer une traction à mains nues sur les petits os comme ceux des bras et des jambes. On peut le faire en coinçant le pied ou la main dans la fourche d.un arbre et en poussant sur l.arbre avec l.autre membre, ce qui permet par la suite d’immobiliser la fracture dans une attelle.

 

65. Comme les muscles qui tiennent le fémur en place sont très puissants, il est difficile de maintenir la traction pendant la guérison. Vous pouvez fabriquer un appareil de traction de fortune à l.aide de matériaux naturels (figure 4-6) comme suit :

 

a. Procurez-vous deux branches ou deux jeunes arbres en fourche d.un diamètre

supérieur à 5 cm. L.une doit s.étendre depuis l.aisselle du patient jusqu.à 20 ou

30 cm au-delà de la jambe intacte. L.autre doit s.étendre de l.aine jusqu.à 20 ou

30 cm au-delà de la jambe intacte. Voyez à ce que la longueur des deux branches

au-delà de la jambe soit la même.

 

b. Rembourrez les deux attelles. Faites des encoches aux extrémités non fourchues

et fixez-y une traverse de 20 à 30 cm faite d.une branche de 5 cm de diamètre.

 

c. À l.aide des matériaux à votre disposition (lianes, toile, peau d.animal), nouez

l.attelle à la portion supérieure du corps et le long de la jambe cassée. Suivez les

directives de l.immobilisation.

 

d. À l.aide des matériaux à votre disposition, fabriquez une bande qui entourera la

cheville et attachez-en les bouts à la traverse.

 

e. Entre la traverse et le pied, insérez un bâton de 10 cm par 2,5 entre les bouts du

bandage de la cheville, et enroulez-le en torsade pour faciliter la traction du

membre.

 

f. Continuez à enrouler jusqu.à ce que la jambe fracturée soit aussi longue ou

légèrement plus longue que la jambe intacte.

g. Attachez le bâton pour maintenir la traction.

 

NOTE

Avec le temps, la traction peut se relâcher parce que le matériau se détend.

Vérifiez-la donc régulièrement. Si vous devez changer ou réparer l.attelle,

maintenez entre-temps la traction à mains nues.

1-copie-5.jpg

Figure 4-6 : Appareil de traction de fortune

 

LES LUXATIONS

 

66. On parle de luxation quand deux surfaces articulaires se séparent, entraînant les os hors de leur position normale. Ces déboîtements peuvent être extrêmement douloureux et provoquer un dysfonctionnement des nerfs ou de la circulation au-dessous du point affecté. Il faut remettre en place les articulations démises aussitôt que possible.

 

67. Les signes et les symptômes de la luxation sont la douleur articulaire, la sensibilité à la pression, l.enflure, le changement de la coloration de la peau, la réduction de l.amplitude des mouvements et la déformation de l.articulation. Les luxations se soignent par la réduction, l.immobilisation et la réadaptation fonctionnelle.

 

68. La réduction consiste à replacer les os dans l.articulation. On peut utiliser à cette fin plusieurs méthodes, mais la plus facile et la plus sûre reste la traction manuelle ou l.utilisation d’un poids pour exercer la traction sur les os. La réduction atténue la douleur du patient et rétablit la circulation et le fonctionnement. Faute de adiographie pour vous guider, vous pouvez estimer la position normale des os à la vue et au toucher et en comparant avec l.articulation du côté opposé (controlatérale).

 

69. L.immobilisation consiste tout simplement à placer, après l.avoir réduite, l.articulation luxée dans une attelle. Pour fabriquer une attelle, vous pouvez utiliser tout matériau à votre disposition ou vous pouvez tout simplement assujettir le membre au corps. Les directives de base pour la pose d.une attelle sont les suivantes :

a. Fixez l.attelle au-dessus et au-dessous du site de la fracture.

b. Rembourrez l.attelle pour offrir le plus de confort possible au blessé.

c. Surveillez la circulation sous la fracture chaque fois que vous nouez une bande

pour maintenir l.attelle en place.

70. Pour permettre la réadaptation de l.articulation luxée, retirez les attelles après 7 à

14 jours. Utilisez graduellement l.articulation blessée jusqu.à la guérison complète.

 

LES ENTORSES

 

71. La distension accidentelle d.un tendon ou d.un ligament est à l.origine de l.entorse. Les signes et les symptômes de l.entorse sont la douleur, l.enflure, la sensibilité à la pression et le changement de coloration de la peau (bleuissement et noircissement).

 

72. Soignez les entorses par le repos, la glace, la compression et l.élévation.

 

a. Laissez le membre blessé au repos.

b. Appliquez de la glace pendant 24 heures, puis de la chaleur par la suite.

c. Posez un bandage compressif ou une attelle pour aider à l.immobilisation. Dans

le cas d.une entorse à la cheville, ne retirez la botte du pied que si elle entrave la

circulation sanguine.

d. Élevez le membre blessé.

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Published by seth-survivalisme - dans médical