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  • : SETH Survivalisme
  • : Avec la multiplication des risques naturels, conflictuels ou économiques, tout peut arriver à n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. Pourtant même la pire des situations peut être surmontée si l’on a pris le temps de l’anticiper, d’y réfléchir, de chercher des solutions et des parades. Parcourez ces pages dans l’ordre chronologique, ou par thèmes, et découvrez comment faire face à une catastrophe. Ne soyez pas la victime, devenez le survivant !
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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 10:35

CHAPITRE 20

MOUVEMENTS EN ZONE HOSTILE

1-copie-105.jpg1. Il faudra vraisemblablement renoncer dans les conflits futurs à la philosophie du « sauvetage à tout prix » des conflits antérieurs. Nos adversaires potentiels ont réalisé de grands progrès en matière de défense aérienne et de radiogoniométrie (RG). Nous devons supposer que les Forces militaires immobilisées derrière les lignes ennemies dans les conflits futurs ne pourraient pas bénéficier d.un secours rapide par des éléments amis. Les soldats pourraient être obligés de se déplacer durant des périodes prolongées et couvrir de grandes distances pour atteindre des endroits moins menaçants pour les forces de secours. Le soldat ne connaîtra probablement pas le type de secours auquel il peut s.attendre. Chaque situation particulière et les ressources disponibles détermineront le type de secours possible. Étant donné que personne ne peut avoir de certitudes absolues tant que l.opération de secours n.a pas commencé, les soldats menacés d.être isolés des forces amies doivent être familiarisés avec tous les types de secours possibles et leurs inconvénients, et connaître leurs propres responsabilités dans l.opération de secours. Une bonne préparation et une bonne formation peuvent accroître les chances de succès.

SECTION 1

PHASES DE LA PLANIFICATION

2. Une préparation est obligatoire dans toutes les missions. Dans la planification, il faut examiner comment éviter la capture et rejoindre son unité. Les plans de contingence doivent être préparés en même temps que les instructions permanentes d.opération (IPO) de l.unité. Il faut également tenir compte de son plan d.action personnel ou de celui de l.unité.

PLAN DE CONTINGENCE (PC)

3. Les sections d.évaluation des renseignements peuvent aider à préparer le personnel aux interventions de contingence en utilisant les informations contenues dans les études régionales, les guides de contingence (SERE - Survival, Evasion, Resistance and Escape), les exposés sur les dangers, les comptes rendus récents et les dernières procédures de contact et d.authentification. La préparation préalable à la mission comprend l.élaboration d.un PC. L.étude et la recherche nécessaires à cette fin renseignent sur la situation dans la zone de la mission. Le PC informe les forces de secours sur les mouvements probables du soldat pour éviter la capture.

4. Commencer à se préparer même avant la planification préalable à la mission. Plusieurs éléments du PC sont des IPO de l.unité. Incorporer le PC à la formation. La planification commence par la formation quotidienne.

5. Le PC est le plan complet pour regagner une zone de contrôle amie. Il est constitué de cinq sections rédigées sous la forme d.ordres d.opération. Dans la mission, on peut apporter avec soi la plus grande partie de la section 1, Situation. L.annexe H décrit le format du PC. Elle indique également quelle partie du PC on peut apporter avec soi.

6. Un PC exhaustif est une aide précieuse pour le soldat retenu derrière les lignes ennemies qui doit éviter d.être capturé. Pour compléter la section 1, il faut connaître la zone assignée à son unité ou examiner les zones de mission potentielles dans le monde. Plusieurs sources de  renseignements non secrets ou secrets contiennent les informations nécessaires pour compléter un PC. Les sources de renseignements non secrets peuvent comprendre les journaux, les magazines, les guides sur les pays ou les régions, les études régionales, la télévision, la radio, les personnes qui connaissent la région et les bibliothèques. Les sources de renseignements secrets peuvent être des études ou des évaluations sur la région, des guides de contingence SERE, divers manuels de campagne secrets, et des rapports de renseignement.

7. Préparer le PC en trois phases. Préparer la section 1, Situation, durant la période de formation normale. Préparer les sections 2, 3, 4 et 5 durant la planification préalable à la mission. Après un déploiement dans une zone donnée, tenir le PC à jour à l.aide des modifications apportées à la mission et des mises à jour des renseignements.

8. Le PC est un guide. Selon la mission, on peut lui ajouter des parties ou en retrancher. Le PC pourrait être le seul moyen à la disposition d.une force de secours pour déterminer la position et les intentions du soldat quand celui-ci a commencé à se déplacer. C.est un outil essentiel pour survivre et regagner une zone sous contrôle ami.

INSTRUCTIONS PERMANENTES D.OPÉRATION

9. Les IPO d.une unité sont des outils de planification précieux. Dans une situation dangereuse exigeant une intervention immédiate, le moment est inapproprié pour discuter les options : il faut agir. Plusieurs des techniques utilisées dans les mouvements restreints peuvent être applicables pour regagner une zone sous contrôle ami. Les questions traitées dans les IPO doivent porter sur les éléments suivants, sans toutefois s.y limiter :

a. Effectif de l.équipe de mouvement (3 ou 4 personnes par équipe)

b. Communications de l.équipe (techniques et non techniques)

c. Équipement essentiel

d. Opérations dans les zones dangereuses

e. Techniques de signalisation

f. Manoeuvres d.action immédiate

g. Procédures de jonction

h. Dispositifs et procédures de secours par hélicoptère

i. Procédures de sécurité durant les déplacements et aux caches

j. Points de rassemblement

10. Les répétitions sont efficaces pour développer ces compétences et offrent des possibilités d.évaluation et d.amélioration.

NOTIFICATION DE DÉPLACEMENT POUR ÉVITER LA CAPTURE

11. Plusieurs lignes d.action s.offrent à une unité isolée pour éviter la capture du groupe ou de l.individu. Il ne s.agit pas des lignes d.action que le commandant peut choisir à la place de sa mission initiale. Il ne peut abandonner arbitrairement la mission assignée. Il a plutôt la possibilité d.adopter ces lignes d.action après avoir complété sa mission, quand son unité ne peut compléter sa mission assignée (à cause des pertes de puissance de combat) ou quand il reçoit l.ordre d.extraire son unité de sa position. Si cela est impossible, le commandant peut décider de déplacer l.unité pour en éviter la capture et regagner une zone sous contrôle ami. Dans l.un ou l.autre cas, tant qu.il est en communication avec un poste de commandement supérieur, celui-ci prendra la décision.

12. Si les communications sont rompues entre le poste de commandement supérieur et le commandant de l.unité, celui-ci doit décider s.il faut se déplacer ou attendre. Il base sa décision sur plusieurs facteurs, qui sont la mission, les rations et les munitions disponibles, les pertes de personnel, la probabilité de secours par des forces amies et la situation tactique. Le commandant d.une unité isolée doit faire face à d.autres questions. Quelle ligne d.action infligera le plus de dommage à l.ennemi ? Quelle ligne d.action aidera le poste de commandement supérieur à compléter sa mission ?

13. Les équipes de mouvement amorcent la partie exécution du plan quand elles en reçoivent l.ordre du poste de commandement supérieur ou, en l.absence de communication avec celui-ci, quand le survivant ayant le rang le plus élevé a décidé qu.en raison de la situation l.unité doit tenter d.échapper à la capture ou à la destruction. Les chefs des équipes de mouvement sont notifiés par des signaux convenus au préalable. Quand le signal de tenter d.éviter la capture a été donné, il doit être transmis rapidement à tous les membres du groupe. Informer le poste de commandement supérieur si possible. S.il est impossible de communiquer avec celui-ci, les chefs d.équipe doivent constater que la résistance organisée est terminée et qu.il n.y a plus de contrôle de l.organisation. Le commandement et le contrôle se retrouvent alors au niveau de l.équipe de mouvement ou au niveau individuel, et c.est seulement après le retour derrière des lignes amies qu.ils reviennent à un niveau de contrôle organisationnel supérieur.

SECTION 2

EXÉCUTION

14. Après avoir reçu l.ordre d.éviter la capture, tous les membres d.une équipe de mouvement doivent tenter de se rassembler au point de mouvement initial. C.est le point où les membres de l.équipe se rassemblent et commencent leur mouvement. Choisir empiriquement le point de mouvement initial par reconnaissance cartographique durant la phase de planification. Une fois rendue sur le terrain, l.équipe vérifie l.emplacement ou en choisit un meilleur. Tous les membres de l.équipe doivent connaître l.emplacement du point de mouvement initial. Celui-ci doit être facile à localiser et à occuper durant un intervalle minimum.

15. Une fois que l.équipe s.est rassemblée au point de mouvement initial, elle doit :

a. Prodiguer les premiers soins.

b. Faire l.inventaire de l.équipement (décider ce qu.il faut laisser sur place, détruire ou emporter).

c. Utiliser des techniques de camouflage.

d. S.assurer que tous connaissent les emplacements retenus pour les caches.

e. S.assurer que chacun connaît les trajets primaires et secondaires et les points de rassemblement sur le chemin menant aux caches.

f. Assurer la sécurité en tout temps.

g. Diviser l.équipe en petits groupes. Un groupe idéal devrait compter deux ou trois membres; toutefois, il pourrait en compter plus selon l.équipement et l.expérience de l.équipe.

16. La partie mouvement du retour à une zone sous contrôle ami est la plus dangereuse car c.est à ce moment que le soldat est le plus vulnérable. Les mouvements de nuit sont préférables en raison du camouflage offert par la noirceur. Les exceptions sont les mouvements sur les terrains dangereux ou dans une végétation dense (p. ex., dans la jungle ou sur un terrain montagneux). Même si le mouvement exige plus de temps ou d.effort, il faut éviter :

a. Les obstacles et les barrières

b. Les chemins et les sentiers

c. Les zones habitées

d. Les voies d.eau ou les ponts

e. Les voies de déplacement naturelles

f. Les structures érigées par l.homme

g. Les civils et les militaires

17. Un mouvement en territoire ennemi est un processus délibéré et très lent. Plus le soldat se déplace lentement et plus il est prudent, plus sûr est le mouvement. La meilleure mesure de sécurité consiste à bien utiliser ses sens. Utiliser ses yeux et ses oreilles pour détecter les  autres personnes avant d.être détecté par elles. S.arrêter fréquemment pour écouter. Durant le jour, observer une section de la route avant de la suivre. La distance parcourue jusqu.à une cache dépend des manoeuvres ennemies, de l.état de santé du soldat, du terrain, des possibilités de s.abriter et de se camoufler et de la période de noirceur qui reste.

18. Quand on a pénétré dans la zone où l.on désire se cacher (zone de cache), choisir une cache ayant les caractéristiques suivantes :

a. apparence se fondant avec le milieu

b. profil bas

c. forme irrégulière

d. petite taille

e. lieu caché

19. Éviter d.utiliser des immeubles ou des abris existants. Généralement, la meilleure option consiste à ramper sous la végétation la plus épaisse possible. Ne construire un abri dans la zone de cache que par temps froid et dans des environnements désertiques. Observer les règles ci-dessus dans la construction d.un abri.

ACTIVITÉS AU SITE DE CACHE

20. Ne pas s.installer dans le site de cache immédiatement après l.avoir localisé. Faire un grand détour ou utiliser un autre artifice pour s.approcher du site. Effectuer une halte d.écoute avant de pénétrer un par un dans le site. Prendre soin de ne pas déranger ni couper la végétation. Une fois installé dans le site, limiter ses activités aux opérations de sécurité, au repos, au camouflage et à la planification des mouvements suivants.

21. Maintenir la sécurité par le balayage visuel et l.écoute. En cas de détection d.un ennemi, les préposés à la sécurité doivent alerter les autres membres du personnel, même si le plan de l.équipe est de rester caché et de ne pas se déplacer en cas de détection d.un ennemi. Il faut que chacun soit conscient du danger et être prêt à réagir.

22. Si un membre doit quitter l.équipe, lui donner un plan de contingence en cinq points. Ceci est particulièrement important quand une équipe de reconnaissance sort du gîte ou de la cache.

23. Il est extrêmement important de rester en santé et alerte quand on tente d.éviter d.être capturé. Il faut profiter de toutes les occasions de se reposer sans toutefois mettre sa sécurité en danger. Permuter les préposés à la sécurité afin que tous les membres de l.équipe de mouvement puissent se reposer. Soigner toutes les blessures, peu importe leur gravité. Les problèmes de santé provoquent des faiblesses dans la capacité de continuer à éviter d.être capturé.

24. Le camouflage est un aspect important des déplacements et de la protection de la cache. Toujours avoir recours au binôme pour vérifier le camouflage. Veiller ce à ce que l.apparence des membres de l.équipe s.harmonise avec le site de la cache. Utiliser des matériaux naturels ou artificiels. Si un matériau de camouflage est ajouté au site de la cache, ne pas couper la végétation dans le voisinage immédiat.

25. Planifier les opérations suivantes au site de cache même. Entreprendre le processus de planification immédiatement après l.occupation du site. Informer tous les membres de la localisation de la cache et désigner un emplacement de secours. Ensuite, entreprendre la planification du mouvement suivant de l.équipe.

26. La planification de ce mouvement commence par une reconnaissance cartographique.

Choisir d.abord la zone de cache suivante. Choisir ensuite un trajet primaire et un trajet secondaire pour s.y rendre. Ne pas choisir de trajets en droite ligne. Prévoir un ou deux changements de direction prononcés. Choisir les trajets qui ont les meilleures possibilités d.abri et de camouflage, le moins d.obstacles et la plus petite probabilité de rencontrer des humains. Le trajet devrait comporter des endroits où l.on peut trouver de l.eau. Pour guider l.équipe, utiliser des azimuts, des distances, des points de repère et des couloirs. Prévoir des points de rassemblement et de rendez-vous à intervalles le long du trajet.

27. Les autres points de la planification peuvent dépendre des IPO de l.équipe. Ce pourraient être par exemple des drills immédiats, des opérations en cas de détection de l.ennemi et des signaux à bras.

28. Quand la planification est terminée, s.assurer que chacun connaît le plan entier et l.a mémorisé. Les membres de l.équipe doivent connaître les distances et les azimuts du trajet jusqu.à la zone de cache suivante. Ils doivent étudier la carte géographique et connaître les divers terrains à traverser afin de pouvoir se déplacer sans utiliser la carte géographique.

29. Ne pas rester plus de 24 heures dans un site de cache. Dans la plupart des situations, se cacher durant le jour et se déplacer durant la nuit. Dans le site de cache, limiter les opérations à celles discutées ci-dessus. À l.intérieur du site, n.effectuer aucun mouvement à plus de 45 cm au-dessus du sol environnant. N.allumer aucun feu et ne préparer aucun aliment. La fumée et les odeurs d.aliments révéleraient l.emplacement de la cache. Avant de quitter celle-ci, la stériliser pour empêcher qu.elle ne soit détectée.

GÎTES

30. Après s.être déplacé et s.être caché durant plusieurs jours, généralement 3 ou 4, le soldat ou l.équipe de mouvement devra s.installer dans un gîte, c.est-à-dire un endroit où l.on peut se reposer, recouvrer ses forces, trouver de la nourriture et la préparer. Choisir un endroit voisin d.un point d.eau. On peut y trouver de l.eau, pêcher et poser des pièges. Les cours d.eau étant des lignes de communication, choisir un site éloigné de l.eau.

31. Le gîte doit offrir de bonnes possibilités de se mettre à l.abri et de camoufler tous les mouvements à l.intérieur et tout autour. Continuer d.observer les règles de sécurité à l.intérieur du gîte et y assurer une présence permanente. La procédure est la même que pour les sites de cache, sauf que l.on peut s.en éloigner pour chercher de la nourriture et la préparer. Les opérations dans le gîte consistent entre autres à :

a. Sélectionner et occuper le site de cache suivant (ne pas oublier que l.on est toujours dans une situation dangereuse et non dans une zone amie).

b. Reconnaître la zone pour déterminer les ressources qu.elle peut offrir et les trajets cachés possibles jusqu.au site de secours.

c. Récolter de la nourriture (noix, fruits, légumes). Dans les déplacements au voisinage de la zone pour trouver de la nourriture, observer les règles de sécurité et éviter de laisser des traces ou d.autres signes. Quand on pose des pièges et des collets, bien les camoufler et les placer à des endroits où ils ne risquent pas d.être découverts. Ne pas oublier que les sentiers au voisinage des points d.eau sont parfois fréquentés par la population locale.

d. Recueillir de l.eau des sources dans la zone de cache. Prendre soin alors de ne pas laisser de pistes ou de traces sur les bords des points d.eau. On peut minimiser les traces en se déplaçant sur des roches ou des troncs d.arbres le long des rives où l.on puise l.eau.

e. Poser des dispositifs de pêche clandestins, tels qu.une ligne de fond sur des piquets, sous la surface de l.eau pour éviter qu.ils ne soient détectés.

f. Installer le feu de camp loin du site de cache. L.utiliser pour préparer la nourriture ou faire bouillir l.eau. Camoufler et stériliser l.endroit après chaque utilisation. Prendre les précautions nécessaires pour que la fumée et la lumière produites par le feu ne compromettent pas la sécurité du gîte.

32. À l.intérieur du gîte, la sécurité reste la principale préoccupation. Affecter des tâches spécifiques à des membres particuliers de l.équipe. Un groupe de deux membres pourrait effectuer plusieurs tâches pour limiter les mouvements aux environs du gîte. Par exemple, le groupe chargé de l.approvisionnement en eau pourrait également être chargé de poser le  matériel de pêche. Ne pas occuper un gîte durant plus de 72 heures.

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Published by seth-survivalisme - dans En dehors du domicile